Et après le confinement, on fait quoi ?

J’aimerais vous dire : « Rien de spécial, on reprend notre vie, là où on l’a laissée » sauf que ce n’est pas possible. Il va y avoir une période d’instabilité avec des énergies fluctuantes, des résistances de notre part. Il va falloir faire preuve d’adaptabilité, de souplesse et de rigueur en même temps.

Puisqu’il n’y a plus de fondations à l’extérieur, il faut renforcer nos fondations intérieures.

Il va être vraiment important de se relier à son moi profond, à notre essence car c’est ce qui est le plus stable en nous.

1/ Pour commencer, quelques questions :

  • Qu’est-ce qui a été + facile pour moi pendant cette période ?
  • Qu’est-ce qui a été + difficile pour moi pendant cette période ?
  • Qu’est-ce que je veux préserver ?
  • Qu’est-ce que je veux supprimer ?
  • Qu’est-ce que je veux modifier ?
  • Quels besoins ont été satisfaits ?
  • Quels besoins n’ont pas été satisfaits ?
  • Quelles sont mes valeurs, aujourd’hui ? Ont-elles évolué à travers cette expérience ?

2/ Accepter l’inacceptable

Qu’est ce qui est inacceptable ?

Tout ce qui vient menacer profondément notre équilibre, notre vie et celle de nos proches.

Peut-être que le terme d’inacceptable ne raisonnera pas en certains d’entre vous, et j’en suis heureuse. Mais je veux pouvoir aussi m’adresser à ceux qui ont perdu un être cher, ceux qui ont n’ont plus de revenus et pas d’aides sociales, ceux qui ont été victimes de maltraitance, ceux qui ont un projet personnel ou professionnel en péril, une entreprise menacée…enfin à tous ceux pour qui ces quelques semaines auront eu l’effet d’un séisme dans leur vie.

Parfois, on arrive à percevoir qu’il y a un sens caché derrière tout cela (le fameux TOUT EST JUSTE) mais cela ne rend pas l’évènement plus facile à vivre.

On allons observer différentes réactions :

  • les résistances
  • le déni
  • la colère
  • l’abattement
  • la dépression

Tout cela correspond à une expression non verbale des émotions.

Mais que faire de ces émotions qui nous chamboulent ?

Accueillez, accueillez, accueillez.

Pleurer, écrivez, parlez, chantez, marchez, criez, tapez dans un oreiller…

Faites tout ce qui vous permettra d’extérioriser nos émotions.

Reposez-vous aussi car cette étape indispensable, demande beaucoup d’énergie.

3/ Accepter l’imperfection

Notre monde d’avant n’était pas parfait, notre vie non plus, (nous non plus d’ailleurs) et ça sera toujours ainsi parce que nous avons besoin de ces imperfections pour nous stimuler, pour nous donner l’envie d’aller au-delà et voir ce qui se cache derrière.

Le monde d’après n’est donc pas si différent dans le sens où il y aura des choses parfaites et d’autres imparfaites et, dans tous les cas, nous continuerons à avoir des moments de bonheur car c’est nous qui les créons. Ils seront peut-être juste différents et c’est bien aussi.

La période de transition peut nous paraitre inconfortable, longue, éprouvante mais elle ne durera pas. Elle est juste là pour nous laisser le temps de nous réadapter à ce qui est possible aujourd’hui. Plus nous nous adapterons vite, moins elle durera.

S’adapter = n’est pas se résigner = se recréer une vie en respectant ses propres besoins, ses propres valeurs à partir d’un environnement différent.

4/ Gérer nos peurs

(d’après un article de Serge Pastor – auteur et conférencier – proche de l’enseignement d’Eckhart Tolle et de Krishnamurti)

La peur est un moyen d’adaptation à notre environnement (permet à l’animal de réagir au danger).

Mais la peur peut aussi être le résultat d’une construction égotique : Imaginez un arbre qui a des racines plus ou moins profondes (émotions, pensées, désirs, conditionnement…), et qui donne des fruits plus ou moins abimés (colère, fuite, culpabilité, combat, violence…). Cet arbre est nourri par notre égo -> C’est donc un leurre entretenu par notre égo. Ce n’est donc pas lui qui nous permettra de nous en détacher.

Et lorsque l’on dit, dans ces circonstances : « Soit raisonnable » à une personne qui a peur, cela ne pourra pas l’aider car, justement, elle est dans la raison (raison = égo).

Son égo ne pourra mettre fin à un processus qu’il auto-génère. Ce n’est pas lui qui pourra l’en libérer car la liberté est dans le présent et l’ego est soit dans le passé, soit dans le futur.

Ce qu’il faut faire :

  • Accueillir et ne pas la rejeter, ni la fuir. Et surtout renoncer à la raisonner.
  • Ne pas, non plus, se placer en observateur externe mais plutôt à nous connecter à notre essence profonde.
  • Etre à l’écoute « active » de la peur mais attention pas avec le mental car il est réactif, passif et non actif. Il ne répond qu’aux besoins de l’égo.

L’écoute « active » = ouverture du cœur, pas de jugement, pas d’apriori.

En passant par cette écoute « active » ou « bienveillante » : la peur va nous indiquer ses racines et les émotions qu’elle fait ressurgir quand celles-ci sont réactivées.

On se concentre sur l’instant présent et tout ce qui se vit à ce moment précis.

On apporte une vision holistique sur notre peur mais bien vu de l’intérieur, et non de l’extérieur. Cette vision doit être désintéressée de tout résultat. C’est notre regard, à travers ce qui est à cet instant précis, qui sera le changement. Il n’y a rien d’autre à faire.

Dans l’écoute «active » de la peur, la peur nous traverse mais ne s’installe pas car il n’y a pas de point d’ancrage. La peur n’est qu’énergie. Laissons-la nous traverser et repartir.

Concrètement, pour moi, les meilleurs outils pour arriver à pratiquer cette écoute «active » de notre peur et avoir cette vision holistique, ce sont la sophrologie et la méditation.

« Quand la peur nous traverse sans nous habiter et que nous sommes bien ancré(e)s dans le présent, alors nous sommes joie et amour »

5/ Renforcer ses fondations individuelles et passer à l’action

  • Alimentation
  • Sommeil
  • Activités physiques
  • Ancrage, méditation, sophrologie
  • Soins énergétiques
  • Travail sur nos blessures, croyances limitantes, peurs…
  • Et osez vous lancer en passant à l’action et en faisant tout pour y arriver

6/ Conclusion

Pour conclure, je vous avoue que je suis mitigée.

J’ai envie de pouvoir ressortir sans avoir à toujours remplir cette attestation avec qui je n’étais pas très copine. Mais j’aime bien aussi cette vie où nous sommes « protégés » des contraintes administratives.

Mais je me sens prête à créer ce monde nouveau en faisant ma part, en étant indulgente et bienveillante avec moi-même et avec les autres. Ma curiosité naturelle et ma confiance me pousse à aller de l’avant.

Et aujourd’hui, ce qui est le plus important pour moi, c’est d’accompagner les personnes qui en ressentent le besoin parce que c’est normal d’avoir besoin de clarté et que c’est important de se faire aider. En plus, cela crée une énergie de solidarité, de co-création, de co-guérison.

Nous avons TOUS les ressources en nous :

  • Mais elles ne sont pas toujours toutes activées.
  • Il est plus que jamais nécessaire de partager, de transmettre afin de permettre à tous d’activer toutes nos ressources.  
  • C’est en faisant circuler ces ressources comme une énergie que nous pourrons faire de cette « crise », une étape importante dans notre évolution individuelle et collective.

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